L'où
“L’où” by Philippe Bootz published first in 1990 in alire 3, is a work of animated poetry that has no images, that has no sounds, but that demands a strong engagement from the viewer only with the words on the screen. Being a transitory text where the text changes without interaction of the viewer, one sees firstly the word “que” and groups of letters, “aill” and “vaill” , that move, but that do not make complete words. Then, the letters form “vaill/que/aille” perhaps referencing the commonly used French phrase “vaille que vaille”, creating a syntactic animation where the text is in tension between the reading (and interpretation) of the text on the space of the screen and the reading of the text within the transitory development and evolution of the work. In a similar manner, the title follows this motif of a phrase that is not complete, but that represents something more important than the words alone. This work evokes the theme of shipwreck that is supported by a lexicon of words pertaining to water, or the ocean, and to destruction. The lyrical subject uses words like: “fluid”, “boiling”, “fog”, “coasts”, “rhythm of water”, and “reefs”, but also words like “tatters”, and “fragments”. The work follows the theme of destruction of the sea, and, one could say, “tells a story” of a ship lost at sea. From the text: l’errance de la voile/l’aller, le dire écueil l’arrime et le dire et rompt et l’arrime et l’errance il rompt comme du pain/pâte/pas et façonne jusqu’au rythme de l’eau The title “L’où” represents a phrase that is not complete but that shows the relationship between words and emptiness. The title appears in the work as: L’_____________où______________ The space between the two words suggests that there are aspects that lack. The words them-selves could represent the fragments that float in the emptiness of the sea, or the reef that broke the flat surface of the sea and caused the destruction. This theme of shipwreck is a reference to an idea presented in the book UN COUP DE DÉS JAMAIS N‘ABOLIRA LE HASARD by Stéphane Mallarmé. According to Mallarmé, poems are made of thoughts put onto a page. The words float in the space and create a relationship between the fragments of the thoughts and the emptiness that surrounds them. Like a boat completely destroyed by the sea, one seas the same fragments, the tatters, that float in the emptiness. Therefore, a poem is the result of a collision between a thought and the page that results in a scattering of words.
« L’où » de Philippe Bootz a été publié d’abord en 1990 dans la revue alire 3 et c’est un œuvre de poésie animée qui n’a pas d’image, qui n’a pas de son, et qui demande un engagement fort de la part du lecteur avec les mots sur l’écran. Etant un texte transitoire où le texte change sans l’interaction du lecteur, on voit d'abord le mot « que » et des groupes de lettres comme « aill » et « vaill » qui bougent mais qui ne font pas de mots complets. Puis, les lettres forment « vaill/que/aille » qui font référence à la phrase « vaille que vaille » utilisée en français, et créant une animation syntaxique, c’est à dire le texte est en tension entre la lecture du texte sur l’espace de l’écran, et la lecture du texte dans le déroulement transitoire de l’œuvre. De la même façon, le titre suit ce motif d’une phrase qui n’est pas complète, mais qui représente une chose plus importante que les mots. Cette œuvre évoque le thème du naufrage, qui est supporté par le lexique de l’eau, ou de la mer, et de la destruction. Le sujet lyrique utilise des mots comme : « fluide », « bouillant », « brouillard », « côtes », « rythme de l’eau » et « écueil », mais aussi des mots comme « haillon » et « fragment de tout » . L’œuvre suit le thème de la destruction de la mer et, on peut dire, « raconte une histoire » d’un bateau perdu en mer. Du texte: l’errance de la voile/l’aller, le dire écueil l’arrime et le dire et rompt et l’arrime et l’errance il rompt comme du pain/pâte/pas et façonne jusqu’au rythme de l’eau Le titre L’où représente une phrase qui n’est pas complète mais qui montre la relation entre les mots et le vide. Le titre apparaît dans l’œuvre: L’_____________où____________ L’espace entre les deux mots suggère qu’il y a des aspects qui manquent. Les mots eux-mêmes peuvent représenter des fragments qui flottent sur le vide de la mer, ou l’écueil qui a cassé la surface plate de la mer et qui a causé la destruction. Ce thème du naufrage est une référence à une idée présentée dans le livre UN COUP DE DÉS JAMAIS N ‘ABOLIRA LE HASARD par Stéphane Mallarmé. Selon Mallarmé, les poèmes sont des pensées mises sur une page. Les mots flottent dans l’espace et créent une relation entre des fragments de la pensée et le vide qui les entoure. Comme un bateau complètement détruit par la mer, on voit des fragments, des haillons, qui flottent dans le vide. Alors, un poème est le résultat d’une collision entre la pensée et la page qui donne lieu à une dispersion des mots.