L'Hymne à la Femme et au Hasard
L’Hymne de la Femme et au Hazard was published in the literary journal alire n° 7. In the program, the reader has first access to a matrix. He has the choice to enter these matrixes choosing the order of their apparition. The categories are the following: the woman, randomness, and nothingness. Then, the reader can access the matrix and can read it. Once the reading is complete, the reader accesses a surtext, a variation of the images of the matrix. The surtext functions as a mold, mold conditioned by the reader. When one reads the surtext, a feeling of disengagement arises. Indeed, he/she has to do a nontrivial effort to read. Bootz had previously defined the reading experience as “an effort”, and “a commitment”. The reader reads two different texts, disjointed in time. More precisely, when a verse appears, it quickly disappears to make space for another. Besides, the speed at which the verses pass, make it difficult for the human eye to catch, decipher or memorize these words. Some words and groups of words seem to be repeating themselves, but a feeling of disengagement is largely experienced and the esthetic of frustration appears. The reader then has to be aware that he/she cannot read all and he/she has to select what to read. When making this choice, the reader then submits himself to the surtext’s expressivity. When traversing the text, several characteristics can be observed. L’Hymne de la Femme et au Hazard is an undetermined dynamic text, because it uses randomness. The text also is transitory, as the program generate itself the verses. The access to the text is constrained because the reader has to wait for the next sequence to be displayed on the screen. The linkage is conditional, meaning that the links between the different parts of the surtext are not explicit. At last, the reader has an interpretative function, since he/she is forced to follow a path, path the program has chosen for the reader to take. Esthetically speaking, the images and the theme of the text are in symbiosis. The theme of sexuality and fantasy developed textually are illustrated by the juxtaposition of images on the screen. The multitude of images corresponds to the multitude of fantasies one can have and imagine. Likewise, the woman who appears on the screen represents the masculine fantasy par excellence. Her mysterious, hypnotic and seductive look echoes the verses.
(Source: Johanna Montlouis-Gabriel)
L’Hymne de la Femme et au Hazard a été publié dans le journal alire n° 7. Dans le programme, le lecteur a accès à une matrice dans un premier temps. Il a le choix d’entrer dans ces matrices en choisissant l’ordre d’apparition de trois matrices parmi les catégories suivantes : la femme, le hasard et le néant. Puis, le lecteur a accès à la lecture de la matrice. Une fois la lecture complétée, le lecteur a accès au surtexte, variation des images de la matrice en question. Le surtexte fonctionne comme un moule, moule qui est conditionné par le lecteur. Lorsque le lecteur lit le surtexte un sentiment de déprise surgit alors. En effet, celui-ci doit faire un effort non-trivial de lecture. Bootz définit d’ailleurs cette lecture comme « un travail » et « un investissement » de la part du lecteur. Ce dernier lit deux textes différents, disjoints dans le temps. Plus précisément, lorsqu’un vers apparaît, il s’efface vite pour laisser place à un autre vers. De plus, la vitesse à laquelle défilent les vers est parfois bien trop élevée pour qu’un œil humain puisse lire, déchiffrer ou mémoriser les mots. Certains mots ou groupes de mots semblent cependant se répéter entre la matrice et le surtexte mais c’est un sentiment de déprise qui domine et une esthétique de la frustration apparaît alors. Le lecteur doit donc prendre conscience qu’il ne peut tout lire et faire des choix quant à sa lecture et se soumettre à l’expressivité du surtexte. Pour parler des fonctions de traversée de L’Hymne de la Femme et au Hazard, il s’agit d’un texte dynamique indéterminé puisqu’il fait appel à l’aléatoire. Le texte est également transitoire, puisque le programme génère les vers à sa façon, et en son temps. L’accès au texte est contraint car, le lecteur doit attendre que la suite de la séquence s’affiche à l’écran. Le chaînage est conditionnel c’est à dire que nous n’avons pas toujours la même chose, les liens entre les différentes parties ne sont pas explicités. Enfin, la fonction de l’utilisateur est une fonction interprétative, puisque le lecteur est contraint de suivre le chemin que le programme lui fait prendre. Du point de vue esthétique, les images et le thème du texte sont en symbiose. Le thème de la sexualité et du fantasme abordé textuellement est également repris grâce au défilement des images sur l’écran. La multitude des images correspond à la multitude des fantasmes que l’on peut avoir et imaginer. De même, la femme qui apparaît à l’écran, représente en quelque sorte le fantasme masculin par excellence. Son regard mystérieux, hypnotiseur et séducteur fait écho aux vers.
(Source: Johanna Montlouis-Gabriel)