Jouer / Déjouer : une relation critique pour le net-art
Avec quelle insouciance Jacques Prévert contait sa collection d’objets du monde « Une pierre, deux maisons, trois ruines, quatre fossoyeurs, un jardin, des fleurs, un raton laveur », son « Inventaire ».
Cette liste les faisait tenir dans sa main comme s’il fut naturel qu’ils soient déposés là, dans l’attente du rôle que la parole de Prévert auteur, devait leur faire jouer. Avec quel amusement teinté de crainte Michel Foucault, dans sa préface Des mots et des choses évoque le classement des objets du monde selon Jorge Luis Borges. « Les animaux se divisent en : a) appartenant à l’empereur, b) embaumés, c) apprivoisés, d) cochons de lait, e) sirènes, f) fabuleux »
Comment donc – à notre tour - dire et décrire des types d’objets, de productions, de processus, et même d’environnements matriciels relationnels que sont devenus les dispositifs de net-art depuis leur apparition, ceci sans les trahir, les dédire ou les réduire ? Le net-art ou web-art est un art techno-sensible qui relève sans doute plus de l’éphémère, au même titre que les arts de l’improvisation ou de la performance..."
(Source: Author's Description)